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EPOYE
1. Le village avant la guerre:
Jadis, ESPOYES, les habitants s’appelaient les EPOYATS.
Les fermes se consacraient surtout à l’élevage des moutons mais aussi au commerce des chevaux. La laine des ovins alimentait les filatures (cent vingt métiers).
La population était de 308 personnes avant le conflit.
2. Après l’invasion de la Belgique, les troupes allemandes foncent vers Paris en passant par les Ardennes, la Marne et traversent, entre autres, le village d’Epoye. En septembre 1914 c’est la bataille de la Marne. Les allemands se replient et certaines unités organisent le front dans la région. Epoye sera occupé durant tout le conflit par les troupes ennemies.
3. Sous l’occupation, certains partent dans les Ardennes (surtout des femmes), les jeunes sont partis combattre dans l’armée française. Pour ceux qui restent dans le village, ils procèdent à des travaux de déblaiements dus aux bombardements de l’artillerie française et sont soumis à un contrôle de présence stricte imposé par les allemands. Le village est détruit. L’église devient un hôpital pour les troupes allemandes et la butte de la croix Pagnot, un cimetière de soldats ennemis. Puis les allemands décident de faire évacuer toute la population surtout vers les Ardennes.
4. L’armistice est proclamé le 11 novembre 1918. Peu à peu, les gens reviennent soit à pied, soit avec des chevaux abandonnés dans la nature et ils découvrent un village complètement détruit. C’est la désolation. Pour la reconstruction du pays, le gouvernement fait appel à la main d’œuvre étrangère. A Epoye, on trouve des italiens, des polonais, des tchèques et aussi des gens de la Creuse. Une coopérative de matériaux de construction est crée pour remettre le village sur pieds.
5. Ne subsistent à l’heure actuelle à Epoye, que deux vestiges liés à cette période :
-Une stèle dédiée au Lieutenant BIZART, pilote d’un avion de reconnaissance, qui fut abattu sur le territoire de la commune le 25 septembre 1918. Ce monument est visible en lisière des bois du mont aux Noix.
-Une pompe à incendie à bras, sur charrette dont les pompiers étaient dotés dans les communes. Ce matériel est en parfait état. Datant de 1920, elle était fabriquée par les établissements Thirion.
Résumé par Gilles WERQUIN