Mémoires des Monts de Champagne

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Exposition sur l'année 1914

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SAINT HILAIRE LE PETIT  

 

 Saint Hilaire-le-Petit est un village situé au Nord Est de la France. Il appartient à l'arrondissement de Reims et au canton de Beine-Nauroy. Le code postal du village de Saint-Hilaire-le-Petit est le 51490. 

  

Population et logements :
La population de Saint-Hilaire-le-Petit est de 299 habitants au recensement INSEE de 2012. La densité de population du village est de 13 habitants par km². Le nombre de logements sur la commune est de 140. La démographie en déclin depuis 1851 ou la commune comptait 839 habitants augmente à nouveau régulièrement depuis 1999 ou le village ne comptait plus que 263 habitants.

Historique :
On trouve des traces de  SAINT HILAIRE LE PETIT  dans l’évocation du  Ollodium de Saint Hilaire super fluvium sofiam situm en 1066  et sous le nom actuel en 1350.
En 1789 St Hilaire le Petit était compris dans l’élection et suivait la coutume de Reims
A la révolution, le village est nommé Hautemont en  1794 (arch nationale)
Entièrement sur la rive gauche de la Suippe le territoire peu montueux (145mètres) a une longueur de 8 kilomètres et une largeur de 3. Il contient 2013 hectares dont 1874 en terre labourables, 35 en prés, 47 en bois.
Le contingent militaire n’a été que de 5 hommes en 5 ans.de 1832 à 1836, le contingent a été de 11 hommes. Il n’en est point tombé au sort en 1832.

Professions exercées à Saint Hilaire le Petit en 1838
30 laboureurs, 2 meuniers, 30 manouvriers, 1 chirurgien, 5 aubergistes, 147 fileuses, 1boulanger, 3 messagers, 1 bourrelier, 1 percepteur, 2cordonniers, 4 pêcheurs, 2 fabricants, 3 charrons, 3 maçons, 4 maréchaux, 1 menuisier, 2 tailleurs, 1 blanchisseuse, 1couvreur, 3 peigneurs, 1 marchand de lames, 2 cantonniers, 3 marchands épiciers, 1 couturière, 64 tisseurs
A la fin du XVIIIe, sous la poussée de vecteurs économiques et démographiques favorables deux filatures se sont implantées  au village. La prospérité industrielle du village connaitra le déclin  après 1870. L’agriculture prenant l’ascendant avec la mécanisation, Aujourd’hui, il n’y a plus d’activité industrielle ou artisanale  à Saint Hilaire le Petit. L’activité agricole du village est essentiellement céréalière, betteravière (à sucre) avec une diversification en maïs,  colza et pommes de terre. 

Saint Hilaire le Petit avant la guerre de 1914-1918    
Le 14 juillet 1914, personne ne se doutait de ce qu’il allait arriver quelques jours plus tard.
Le 25 juillet suite aux évènements survenus en Serbie, certaines classes furent rappelées et des postes de garde avec des militaires armés  mis en place notamment à la gare du village.
Le 2 août 1914, le Maire,  M.  Paul COLIN annonce la mobilisation générale.
Le 20 aout 1914, nous voyons passer des trains allant vers Reims transportant déjà des blessés et des troupes qui remontaient vers les Ardennes et le Nord.
Le lundi 31 août 1914, vers 5 heures,  ce fut le recul en bloc de l’armée Française. Entre Bétheniville et St Hilaire ce n’était qu’un immense bivouac. 
Devant cette situation, la décision de partir a été prise par la pluparts des habitants. Le retour  au village a eu lieu quelques jours plus tard sur injonction des allemands. 
Le 12 septembre à 8 heures, ce fut le reflux des troupes allemandes qui commença et ce fut le début réel de la guerre pour notre village car les Allemands allaient s’installer  jusqu’à la fin de la guerre. 

PENDANT LA GUERRE DE 1914-1918
Saint Hilaire le Petit fut occupé par les allemands de 1914 à 1917. Le village constituait une importante base logistique arrière du front qui lui se situait sur les Monts de Champagne à moins de 5km à vol d’oiseau. Le village a été préservé des destruction jusqu’en 1917.
Il n’y a pas eu de combat sur la commune pendant toute la durée de la guerre.
Les allemands avaient organisé le village comme base logistique pour alimenter les troupes sur le front sur les Monts de Champagne.
Le temps d’occupation fut parfois tranquille parfois rude pour les habitants. (Prise d’otage, corvées, réquisitions, perquisitions, humiliations restrictions du droit d’aller et venir, soumission totale à l’occupant). Les villageois devaient laver le linge des officiers qui de retour du front ne souffraient pas de porter des vêtements souillés.
Le 10 mars 1917, l’ordre d’évacuation générale du village a été décrété par les allemands  avec départ pour les Ardennes. Les villageois sont partis le 15 mars par le train en direction d’Attigny puis ce fut l’exode  jusqu’en Belgique ».
Vidé de ses habitants au mois d’avril 1917, le village fut  entièrement détruit (par l’artillerie française) au cours de cette année terrible.
Le retour intervint pour les personnes autorisées  au mois de janvier 1919.  Dés cette année 1919, des constructions provisoires ont été mises à disposition des habitants à leur retour, 216 habitants en avril 1920. La reconstruction n’a véritablement commencé  qu’en 1924.
En 1914, le village comptait environ 600 habitants, deux usines de textiles et un moulin sur la Suippes. Tout cela a disparu (le village a été détruit à plus de 95%) et comme de nombreux villages de la vallée de la Suippes St Hilaire Le Petit à beaucoup diminué. Peu de familles sont revenues s’installer après la guerre. La prospérité d’avant guerre était perdue définitivement. Le village fut reconstruit. Néanmoins,  le déclin Amorcé au début du siècle par la crise du textile, va s’accentuer.

Le site de « La Grosse pièce »
On peut observer sur le territoire de St Hilaire le Petit,  au Sud Ouest du village, en bordure de la route de Moronvilliers sur un terrain privé non autorisé,  les vestiges d’un site ayant accueilli un canon 38 cm (de type SKL/45). Ces fameux canons baptisés « Max  ou Bertha par la légende» furent mis au point par l’artillerie allemande pendant la première guerre mondiale. Ce type de canon pouvait tirer des projectiles de 750kg à la vitesse initiale de 800 m/s jusqu’à une portée maximale de 20250 mètres.  Le canon  a tiré 12 coups sur Chalons sur Marne en septembre 1915. Il fut détruit semble t’il par l’artillerie française les allemands expliquant dans le village que le gros canon était fichu.

 

Résumé par Jean-Pierre Grisouard

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